Joseph Pierre Claude MICHOT (1889-1934)
Fils aîné de Louis MICHOT et de Jeanne ROUSSET, Joseph MICHOT est né le 27 novembre 1889 à Firminy.
Enfant turbulent, de tempérament ardent, il fait toutefois d’excellents études de lettres au Lycée de Saint-Etienne. Dès le jeune âge, il s’adonne avec passion aux sports les plus violents. Il mène de pair ses études, son activité sportive, et… ses intrigues amoureuses.
Animateur et fondateur de diverses sociétés de football rugby et d’athlétisme, il réalise lui-même de bonnes performances sur le 100 mètres, 400 mètres, et le saut en hauteur. Il organise des fêtes sportives de bienfaisances, faisant déplacer les athlètes de la région, ainsi que des foules importantes.
C’est l’époque héroïque du sport, alors qu’il faut lutter contre l’ignorance et l’incompréhension du public et des parents. Organisateur, il paye sans cesse de sa personne, faisant nombre dans toutes les épreuves, faisant de la boxe anglaise, des courses à bicyclette, du cross-country…
Parti étudiant en médecine à Lyon, il joue au rugby au Football Club de Lyon, puis au Lyon Olympique. Ce qui ne l’empêche pas de passer tous ses examens dans le minimum de temps… Ses études se sont terminées lorsqu’il part au service militaire, sans avoir demandé de sursis. Quand il reviendra, il ne lui restera plus qu’à passer sa thèse.
Artilleur de 2ème classe pendant un an au 36ème de l’arme, à Clermont-Ferrand, il termine sa dernière année comme médecin auxiliaire au 43ème, à Héricourt, où il fonde une équipe de football association.
Son service militaire terminé, il passe immédiatement sa thèse sur un sujet sportif, et il ouvre son cabinet de secteur à Saint-Etienne, 10 place Bellevue. Son activité sportive, son intelligence lui font espérer un rapide succès quand la guerre le surprend en plein organisation, en août 1914.
Mobilisé au 29ème d’infanterie, comme médecin de bataillon, sa brillante conduite au feu lui vaut trois élogieuses citations, où lui, comme médecin, est cité en exemple à tout son bataillon…
Commotionné par obus, il en reste légèrement sourd, et est gazé. Sur la fin de la guerre, il est affecté dans une ambulance, poste moins dangereux.
Il se marie alors, le 25 juin 1918, avec une marraine de guerre, de Paris, Alice BERTHE.
La guerre finie, il reprend courageusement son poste à Saint-Etienne, où tout est à refaire.
De son mariage avec Alice BERTHE, il a un fils, René, le 11 novembre 1920.
Ses titres de guerre lui valent la Légion d’honneur et ses titres sportifs lui font décerner la Médaille d’or de l’Éducation Physique.
Sa science, son énergie, son activité ne tardent pas à lui donner une situation médicale de premier plan. Sa situation est prospère.
Il s’occupe toujours ardemment de diffusion sportive, dirigeant de sociétés, pratiquant lui-même, au Stade Forézien Universitaire, et à l’Abeille Sportive stéphanoise.
Apôtre de l’Idée Sportive, il lutte par la parole, par l’écrit, et par l’exemple.
En collaboration avec un ami, le docteur FOUQUE, il publie de nombreuses brochures de diffusion sportive, et de nombreux articles de presse.
Il donne une vive impulsion aux Œuvres post-scolaire laïques de la Loire. Il est Vice-Président de l’UFOLEP.
Cette carrière brillante et pleine de promesse est brutalement interrompue en 1934, où il meurt après quelques mois de maladie, d’un cancer vertébral, à 44 ans…
Petit-fils de forgeron, fils d’une modeste secrétaire de mairie de Firminy, il a continué l’ascension de la famille. Il a conquis une situation de premier plan à Saint-Etienne, au service d’un Idéal.
Non croyant, il se fait enterrer civilement, ce qui est nouveau dans la famille.
A sa mort, toute la presse stéphanoise lui consacre d’importants articles nécrologiques.
Biographie rédigée par Francisque MICHOT et retranscrite par Pierre MOIGNET.


